Traitrise
Traitrise
Sur fond de brume, monte au ciel un soleil blafard
Mais enjouée, la naïve semblait encor’ croire
Que par un étrange-obscur, en l’heure matinale,
La joie pouvait du ciel en déchirer le voile.
Son ciel s’éclaircissait lorsque midi sonnait,
Prouvant que quelquefois l’innocence a raison.
Dans ses yeux tristes, l’allégresse enfin reflétait,
Illuminant sont corps de mille et une façons.
Il est pour tout mortel, un astre aux rayons purs
Que l’on suit, l’âme en paix malgré les flétrissures,
Emerveillé devant ce pouvoir magique
Que revêtent les amis, au sens biblique.
Espoir triomphant de la lumière sur la brume,
Puis soudain tout fuyait sur d’informes décombres,
Empli d’un monde âpre, vil, éclaboussant d’écume,
Tour à tour à ses yeux passaient de pâles ombres.
Pendant que le soleil flirtait à l’horizon
La félonie, la traîtrise et la fourberie
Sans gloire, mérite, honneur et blason
A grand pas de géant son empire envahi.
Et lentement, glissant vers l’oubli de la nuit,
Les ombres s’allongeaient tels des démons vivants
Sur leur proie déversant, peur, angoisse et folie
Ainsi chassée vers les pentes avides du néant.
Oser, c’est le meilleur moyen de réussir.
Faut-il encore oser et vouloir réussir
Mais la routine monotone d’une vie
Tue ce désir jusqu’au fin fond de son envie.
Immense, un grand froid s’empare de son âme,
A petit feu, elle meurt versant tant de larmes.
Tout est brume, le vent souffle avec des huées
Pour que de nos cœurs les passions soient arrachées.
Gabrielle. E.
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