Ma douce tu te fardes, Pulpeuse, de carmin dans le chaud Soleil qui sur toi, s'attarde Et t'illumine dans un dernier sursaut. Tendrement, il t'enlace, Réchauffant ta peau satinée, Et sous le joug de volupté Le plaisir a rougi ta face.
J'aime à te regarder Ainsi, dans la brise du soir Danser, papillonner, évoluer Sous ton fragile territoire. Attrayante, appétissante, tu m'attires. Malgré moi, mes doigts te frôlent, T'effleurent, te caressent sans contrôle. A te prendre enfin, ils aspirent Nostalgique de ta douceur velouté, Te laissant là, auréolée D'un vert écrin de velours qui te pare.
Au supplice de tantale Je te nomme à ma guise, Objet de désir et de convoitise Jusqu'à ta fin fatale. Tes effluves parfumés embaument L'atmosphère, excitant mes sens. Je te devine dans cet arôme, Sucrée, savoureuse, réjouissance Du palais, divine magicienne. L'eau à la bouche, un peu loufoque, D'une main rabelaisienne Je te saisie et enfin ... je te croque.
en l'honneur du croqueur de pommes
* variété de pomme rouge
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