Ruisseaux et ramages
Ruisseaux et ramages
Le jour s’étire, dans un silence laiteux
Où la brume suspend le monde.
Mais déjà,quelque chose s’agite
Un bruissement,un frisson,
Une joie discrète. Le ruisseau
Court, libre, sur les pierres froides,
Il chante, il glousse, il ricoche,
Comme un enfant pressé
De retrouver la lumière.
Les oiseaux s’interpellent,
De branche en branche,
Leurs voix claires percent
Le voile gris comme des éclats
De rire. Tout est encore flou,
Mais tout est vivant. Le givre fond,
Le vent s’éveille, et le monde
Recommence dans un murmure
D ’eau et de plumes.
Je me tiens là, au bord du chant,
Au bord du jour, et je laisse la joie
Me traverser comme un ruisseau.
Gabrielle. E.
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