La plage se dépeuple, les bateaux rentrent au port La brume du couchant voile les îles lointaines. Comme un grand goéland, la mer frémit hautaine Puis dans le silence, pleure en longs sanglots sonores.
Un vent léger me caresse le visage, Lentement, dans les profondeurs des Abysses, Calme et paisible, mon ami soleil se glisse Baignant, les horizons de mon cœur, de mirages.
Les perles de mes rêves affluent à ma mémoire Vivantes, affolantes, où les effluves de ton parfum Se mêlent, subtiles, aux vapeurs piquantes des embruns Troublant l'harmonie solitaire et dérisoire .
Sous la plainte de l'ennui, l'écume frisonne Comme un froissement d'étoiles dans un ciel sauvage Où blêmit mon soupir, écho de mon naufrage Dans le mystère fané que mon âme arraisonne
Alors la mer, comme un violon à contre temps, De mes pensées, renvoie l'onde aux bord des grèves Où j'ai tapi ton Nom dans le nid de mes rêves Puis donne, l'ombre floue de mes désirs, au vent.
extrait du recueil Imaginaire |