Miroir d’écume
Miroir d’écume
Ce soir,
La mer me ressemble.
Elle n’est plus lisse,
Ni bleue, ni douce.
Elle s’agite, comme moi,
Sous le vent d’octobre,
Gris argenté,
Chargée de mots tus
ET de silences trop longs.
Ses vagues font le gros dos,
Comme mes pensées
Quand elles refusent de plier.
Elles giflent les rochers,
Comme mes colères
Quand elles cherchent à dire.
Le sable roule,
Les galets s’entrechoquent,
Comme mes souvenirs
Quand ils reviennent sans prévenir.
La mer donne de la voix,
Et moi aussi.
Pas pour séduire,
Mais pour exister.
Pour dire que je suis là,
Vivante,
Changeante,
Indomptée.
Et dans ce tumulte,
Je me reconnais.
Je me laisse traverser,
Par le vent, par les flots,
Par cette vérité nue
Que seule la mer sait dire
Quand elle devient moi.
Gabrielle. E.
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