Mon Imaginaire ... Gabrielle. E

Mon Imaginaire ...             Gabrielle. E

La mer en automne

La mer en automne

 

 

Ce n’est plus la mer d’été,

Celle qui caresse,

Qui murmure en bleu-vert

Des refrains apaisants.

 

Non.

La mer d’octobre

Fait le gros dos sous le vent,

 

Gris argenté,

Changeante comme un ciel en colère.

Ses flots s’agitent,

Giflent les rochers

Avec la force d’un cri ancien,

 

Elle n’est plus douceur,

Elle est puissance,

Elle est mémoire,

Elle est corps vivant

Qui refuse l’oubli.

 

Et moi,

Face à elle,

Je me tiens debout,

Comme un rivage

Qui ne cède pas.

.

Ses vagues s’élèvent,

Se cabrent,

Se brisent,

Comme des bêtes indomptées

 

Contre les rochers figés.

Le ciel s’assombrit,

Argent taché de plomb,

Et le vent,

Ce vieux compagnon,

Hurle avec elle

Dans une danse sans fin. 

 

Elle gronde,

Non pour effrayer,

Mais pour rappeler

Qu’elle est vivante

 

Chaque flot roule le sable,

Bousculent les galets,

Efface les empreintes

Et grave sa propre mémoire.

 

C’est une mer qui parle fort,

Qui refuse les silences polis,

Qui donne de la voix

Comme on donne du souffle

À ceux qui n’en ont plus.

 

Et moi,

Je l’écoute,

Je la laisse m’envahir,

Me gifler,

Me purifier.

Car dans sa fureur,

Il y a une vérité

Que l’été ne dit jamais.

 

 

Gabrielle. E.



06/10/2025
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