Eveil
Eveil
L’astre Cyclope, de son œil blafard,
Souligne l’ombre secrète et mutine
Des éternels amants, et, tel un phare
Surveille du fond de velours marine
Les mystères endormis de la nuit.
Baignée de cardamine et de sainfoin,
Je flâne et m’enflamme, rêvant à la vie,
Sous la caresse de l’Astre Divin.
Puis dans un grand lit, la nuit s’étire.
Doucement, glisse la sombre couverture.
Un à un, s’éteignent, au Céleste empire
Les feux diamantés de Dame Nature
Qui tisse ou broche ses voiles d’aurore
Aux nuages d’encre rose violine.
Elle sème, comme une fée, sa poudre d’or
Sur l’embellie que sonne matines.
Alors, le vent me murmure à l’oreille
Pendant qu’envieux, blanchit l’astre lunaire,
Fuyant, vaisseau fantôme solitaire,
La douce mélodie du jour qui s’éveille.
Gabrielle. E.
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