Automne secret
Automne secret
Automne, tu marches à pas feutrés,
Sur les tapis d’or effacés,
Tu ne cries pas, ni ne condamnes,
Tu effleures le monde, tu l’apaise.
Ton souffle est brume, ton chant discret,
Tu caches la mort dans un ballet,
Et même la boue, sous ton empire,
Semble vouloir encore sourire.
Tu n’es pas rude, tu es rusé,
Tu déguises l’adieu en beauté,
Et dans le froid qui s’installe,
Tu glisses des lueurs boréales.
Les vieux s’assoient sous ton feuillage,
Leurs rides deviennent paysages,
Et les sans-abri, dans ton vent,
Trouvent parfois un rêve errant.
Automne, tu n’es pas mensonge,
Tu es le seuil entre vie et songe,
Et si tu pèses, si tu plies,
Tu portes aussi la poésie.
Gabrielle. E.
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