Mon Imaginaire ... Gabrielle. E

"À ceux que personne ne serre"

À ceux qui marchent sans qu’on les regarde,

Qui croisent des vies sans jamais les fendre,

À ceux dont le cœur bat dans le vide,

Je vous écris, tendrement, lucide.

Vous qui cherchez un regard qui s’attarde,

Un mot qui ne juge pas, une main qui garde,

Vous qui avez trop donné sans retour,

Et qui doutez encore de l’amour.

Il n’y a pas de faute dans votre tendresse,

Pas de faiblesse dans votre détresse.

Le monde est parfois sourd aux âmes douces,

Mais votre lumière, même cachée, pousse.

Vous êtes les poèmes que personne ne lit,

Les chansons que le vent emporte sans bruit.

Mais vous existez, et c’est déjà immense,

Comme une étoile dans l’ombre, en silence.

Alors tenez bon, même si rien ne répond,

Un jour, quelqu’un verra ce que vous portez au fond.

Et en attendant, sachez que ce poème vous serre,

Comme un bras invisible autour de vos repères.

Gabrielle