Adieu en détresse
Adieu en détresse
Soupir d'hiver, vie bohème
Sommeillait le jardin secret
Paisible, sans anathème
Au gré de Galerne discret
Un papillon très audacieux
Parfumé de l'air printanier
Dans le jardin, entra, radieux
Alors s'éveilla le rosier.
Se plaisant dans ce paradis,
Il butina tant et tant
Que le jardinet reprit vie
La rose s'embellit autant
Comme un été de la Saint Martin
Dans l'ouche, l'extase régnait
Fini les peines et les chagrins,
D'amour, la vie se propageait
S'installe la monotonie
L'été venu, le papillon
S'envole vers d'autres contrées
Éparpillant les illusions.
Il rencontra sous d'autres cieux
Une rose plus parfumée,
Plus fraîche, au teint lumineux
La rose d'Ispahan, l'aimée
Lors, se posa le papillon
Au cœur de la jolie rose,
En fit son foyer, son cocon,
Joyeux, chassa la morose.
Déserté, le jardin secret
Tapis de friche sauvage
Souffrit du grand désintérêt
Et la rose se fana
Gabrielle. E.
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