Tes yeux
Tes yeux
Tes yeux sont-ils comme ces nuages,
Un peu volage
Sinon esquivent-ils les monts de l’au-delà,
Se promenant en tapinois
Sur les versants arides du destin?
Oublieux de l’existence qui l’environne,
Ils provoquent la souffrance du sot
Qui s’y attarde, le noyant dans les eaux
Profonde d’une mer de tranquillité félonne.
Elles clapotent sur les rebonds des galets
Incessant ressac des vagues au creux de l’émoi.
Elles dominent la tangente et,
Sur les rochers de la vie, écrasent avec fracas
Corps et bien puis engloutissent
Le fragile navire de l’amour.
Tes yeux sont-ils comme le vent en fureur ?
Tempétueux, dévastateurs
Transformant la faille en précipice,
Je m’y jette avec délice
Pantin désarticulé
Dans l’abîme plongé.
Tes yeux sont-ils encore
En éruption comme un volcan
Nimbé de feu et d’or
Fougueux, brûlant, ardent.
Je m’y noie en sacrifice,
Offrande pour les Dieux
Immergés dans l’abysse,
Apaisant leurs courroux fallacieux.
Tes yeux sont-ils… ?
Songeant au regard affolé
Du renard traqué,
Rusé, apeuré ainsi que lui,
Pris au piège de l’amour, tu fuis
Cherchant à s’évader,
Eprit de liberté,
Tes yeux sont simplement
Les yeux de l’amant.
Gabrielle. E.
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