Sentiments intrinsèques
Sentiments intrinsèques
Je vois dans tes yeux couleur du soir
Se lever des milliers de soleils,
Le désir me renvoie en miroir
L’hymen, espérance de merveilles.
A l’angle du regard, je devine
L’esquisse des sillons du bonheur
Et au bord de ma vie se dessine
La promesse d’amour sans frayeur.
Alors, chante aux rives de mon cœur
Le doux souvenir de tes caresses,
Ephémère murmure rêveur
Qu’accuse ma cruelle faiblesse.
Recluse, je t’aime avec mon âme
Comme je t’aimerai avec ma peau.
Qu’importe, pour toi seul, je m’enflamme
Avec la passion de tous tes Ô.
Puis perdue, s’évanouir dans la brume.
Au cœur d’une dérive d’errance
S’enfuit ton pas, pareil à l’écume
Sur le rivage de ma souffrance
Et le silence étrangle mes nuits,
Je ne suis qu’un mendiant de tendresse
Qui se meurt au jardin de l’oubli
Dans l’étiolement de sa détresse.
Voir le fantôme des illusions,
Vision dantesque de l’avenir,
S’unir, perfide, aux lois du talion.
Lors, j’étouffe l’ire en devenir.
Le Noroît rugit, gronde l’orage,
Dessous mes paupières la pluie roule.
Tu souffles feu et glace. Ô ! Rage !
Déverse ta haine sur la houle.
Entravée d’un désir assassin
J’aspire à la fureur de vengeance,
Délire révolté d’un dessein
Gredin, dont l’engeance est déchéance
Sur le parchemin de mes envies
Je l’écris à l’encre de mes veines,
Sourire figé du temps trahi,
Je t’aime encore malgré ma peine.
Gabrielle. E.
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