Sans amour
Sans amour
La lèvre quémandeuse, et l'âme en bandoulière,
D’amour originel, oh! Jeune dentellière
Implore la caresse et l'œuvre familière
D’Aphrodite, saveur d’errance coutumière.
Seule, tu te confonds aux ombres de la nuit,
Haïssable trainée de funestes poisons
Où l'âtmâ chevillée à d’odieuses passions,
Laisse l’amer ronger cet amour éconduit.
Jamais tu ne sauras, les plaisirs rituels,
Découvrir la fraîcheur folle d’une promesse,
Goûter l’exaltation fébrile de l’ivresse.
Cupidon ne ravit plus tes tristes prunelles
L’ire aux veines, le flot souffle l’inassouvie.
Connaître de l’amour que le temps d’un instant,
Affamée d’un désir d’être aimée follement,
Ta revanche, tu prends, sur l’oubli de ta vie.
Jouvencelle au départ de nos hier pluriels,
Du chemin cahotant de blessure en blessure,
Arrive la saison qui blanchit la ramure
Aux bohèmes matins, soupirs confidentiels.
Maraude, d’une main t’esquisse ta hanche,
Tu suis, courbe lascive au froissé de satin
Le cou gracieux,, d’un sein, le galbe libertin.
Palpite sous tes doigts, fêlé, ton cœur pervenche
Puis solitaire, t’endors aux grèves de l’envie
Source voluptueuse au ciel de tes chimères
Qui t'entrouvre l’espoir de songes éphémères
Et teinte en touches d’or les souvenirs transis
Gabrielle. E.
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