Pluie d’âme
Pluie d’âme
Elle tombe sans bruit, sans colère,
Sur les vitres, sur les pierres.
Comme une pensée qui s’égare,
Ou un soupir venu trop tard.
Chaque goutte est une mémoire,
Un mot perdu, un vieux regard.
La ville s’efface sous ses voiles,
Et le ciel pleure sans étoiles.
Les passants courent, indifférents,
Mais moi je l’écoute, lentement.
Elle parle en langue de silence,
De regrets, de tendres absences.
Et dans mon cœur, elle s’installe,
Comme une amie un peu bancale.
La pluie, ce chagrin délicat,
Me tient la main, ne me juge pas.
Gabrielle.E.
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