Toi, soleil de mes nuits d’hiver Au sable de l’oubli, tes pas Tracent leurs empruntes d’hier, Balayés d’un revers narquois. Je me déchire au silence Infernal de tes absences, Déconcertante nudité Aux fécondes amertumes, Vague immense de brume Voile mon horizon embué. L’osmose du rêve glacial A la réalité brutale Confond mes envies de haine Dans l’impudeur de ma peine.
Autoritaires, les ondes Magiques m’envoient, profonde, La retenue de ton regard, Symbiose d’amour et d’espoir Qu’ Eros tire de son carquois, Emule solitaire, courtois. Coule, coule en moi le fluide Passionnel, fleuve limpide. Désordre vocable trouble L’harmonieux duel du double A l’éphémère sérénité. Au vent de la félicité S’agite l’incertitude, Détestable lassitude.
Je m’abîme dans l’attente, Conjugaison délirante. Je décline la nostalgie De nos ivresses à ma folie, Nos ensembles extravagants Etincellent d’un bonheur palpant. Rocambolesques, nos aubes Claires, virginales, maraudent Au plafond de mon ciel radieux. Exacerbés, les souvenirs Affluent, confus, grands camaïeux Du chemin au cœur d’avenir Et toi, l’absent, à ma mémoire Toujours présent dans mon miroir.
Aimants, tes yeux qui me hantent, Ravivent le flux douloureux De mes explosives attentes. Souvenance de jours heureux, J’imagine la rencontre De nos mains chaudes, avides De tendres caresses contre Toutes impatiences torrides. Et tu joues à l’attrape mots, Attrape cœur d’un jour d’éclat. Puissants, me parcourent dans le dos Les frissons passions de l’émoi. Accroche cœur écrit sur la peau, Lettres de feu pour nos duos.
Abraxas de mon devenir, L’amour tient en équilibre Au clair-obscur de nos désirs, Feeling de nos vies perfides. T’écrire ces quelques roses
A l’essence de ton amour Sur le velours de nos pauses Oppose l’ encor’ au toujours. Puis prendre au soleil le feu Ardant qui manque à nos corps, Si ton âme est encore au Nord, Pour redonner vie à nos jeux Avant d’avoir le cœur caillou, Bouffon de pierre sans rendez-vous.
Je prélève nos souvenirs Au grand livre de tes pensées. Sa toreutique enracinée Sur l’étoffe de mes délires Captive mes yeux fontaines. J’esquisse le trait porcelaine Au tableau de mes déraisons, Les blandices en trahisons. Puis au ciel souriant de Mai Je peins le blues de mon passé Dans les larmes de mes regrets, J’entoile mes charmes fanés Et puise à l’encre de ta passion L’éther de nos passions.
|