Mon Imaginaire ... Gabrielle. E

Mon Imaginaire ...             Gabrielle. E

OSMOSE

 

  

    

 

 

Toi, soleil de mes nuits d’hiver
Au sable de l’oubli, tes pas
   Tracent leurs empruntes d’hier,
    Balayés d’un revers narquois.
    Je me déchire au silence
    Infernal de tes absences,
    Déconcertante nudité
    Aux fécondes amertumes,
    Vague immense de brume
    Voile mon horizon embué.
    L’osmose du rêve glacial
    A la réalité brutale
    Confond mes envies de haine
    Dans l’impudeur de ma peine.
  

    Autoritaires, les ondes
    Magiques m’envoient, profonde,
    La retenue de ton regard,
    Symbiose d’amour et d’espoir
    Qu’ Eros tire de son carquois,
    Emule solitaire, courtois.
    Coule, coule en moi le fluide
    Passionnel, fleuve limpide.
    Désordre vocable trouble
    L’harmonieux duel du double
    A l’éphémère sérénité.
    Au vent de la félicité
    S’agite l’incertitude,
    Détestable lassitude.
   

    Je m’abîme dans l’attente,
    Conjugaison délirante.
    Je décline la nostalgie
    De nos ivresses à ma folie,
    Nos ensembles extravagants
    Etincellent d’un bonheur palpant.
    Rocambolesques, nos aubes
    Claires, virginales, maraudent
    Au plafond de mon ciel radieux.
    Exacerbés, les souvenirs
    Affluent, confus, grands camaïeux
    Du chemin au cœur d’avenir
    Et toi, l’absent, à ma mémoire
    Toujours présent dans mon miroir.

    
    Aimants, tes yeux qui me hantent,
    Ravivent le flux douloureux
    De mes explosives attentes.
    Souvenance de jours heureux,
    J’imagine la rencontre 
    De nos mains chaudes, avides
    De tendres caresses contre
    Toutes impatiences torrides.
    Et tu joues à l’attrape mots,
    Attrape cœur d’un jour d’éclat.
    Puissants, me parcourent dans le dos
    Les frissons passions de l’émoi.
    Accroche cœur écrit sur la peau,
    Lettres de feu pour nos duos.

    
    Abraxas de mon devenir,
    L’amour tient en équilibre
    Au clair-obscur de nos désirs,
    Feeling de nos vies perfides.
    T’écrire ces quelques roses

    A l’essence de ton amour
    Sur le velours de nos pauses
    Oppose l’ encor’ au toujours.
    Puis prendre au soleil le feu 
    Ardant qui manque à nos corps,
    Si ton âme est encore au Nord,
    Pour redonner vie à nos jeux
    Avant d’avoir le cœur caillou,
    Bouffon de pierre sans rendez-vous.

    
    Je prélève nos souvenirs
    Au grand livre de tes pensées.
    Sa toreutique enracinée
    Sur l’étoffe de mes délires
    Captive mes yeux fontaines.
    J’esquisse le trait porcelaine
    Au tableau de mes déraisons,
    Les blandices en trahisons.
    Puis au ciel souriant de Mai
    Je peins le blues de mon passé
    Dans les larmes de mes regrets,
    J’entoile mes charmes fanés
    Et puise à l’encre de ta passion
    L’éther de nos passions. 

       

   

 

 

© Gabrielle Egger



29/05/2012
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