La vierge et le papillon
La vierge et le papillon
Dans un jardin imaginaire
Une vierge en marivaudage
Croisa le chemin solitaire
D’un papillon libre et sauvage
Fascinée, l’ingénue candide
Offrit au maître de l’Eden
Un charme au lyrisme torride
Pour apprivoiser ses déveines.
Douce et dorée la jolie cage
Priva l’éphèbe de liberté
Et dans cet infernal rouage
L’éphémère se meurt étouffé.
Lors, au jardin des fées, rebelle,
En chimère se changea le papillon ;
Blessa la vierge tendre et frêle
Qui s’enfuit en lointains horizons.
La petite vierge, consolée
Auprès de son amie la Rose
Tout en clamant son cœur écorché
Blasphéma le papillon morose ;
Le rejetant de son paradis,
Elle ne comprit pas un tel écrit
Par le papillon pour sa survie
Le laissant déchiré et meurtri.
Les affres de la jalousie
Détruisent parfois la tendresse
Née sur des rives amies
A une vierge en sa jeunesse.
Las, en souvenir d’un temps enfuit
De la vierge aimée, le papillon
Reçut la violette pour ces nuits
Où s’engrangent des mots félons.
Qui sait si un jour de regret
Dans le miroir des alouettes
La vierge comprendra le secret
Et sourira au poète
Gabrielle. E.
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