L'amour apprivoisé
L'amour apprivoisé
Du bout de ses doigts nacrés, il m'apprivoisa.
Hier encore, meurtrie, je criai au secours
Noyée dans l'ombre fluide d'un chagrin trop lourd
Me disant tant de délicats mots d'amitié,
De tous petits mots doux, tendres et parfumés.
Il sut me séduire, me troubler, me charmer.
Mon cœur ne resta plus ce spectre hébété
Car au clair de l'homme, au pays de sa peau,
Je vins y brûler tous mes vaisseaux, mes fardeaux
Puis, comme un chant vainqueur, l'amour sut s'y glisser.
Ainsi, sur les chemins d'un bonheur immense,
Attendrie, j'inventai des mots de silence
Pour fleurir de soie ses aurores intenses
Et sur sa lèvre bohème, croquer le fruit,
La prunelle chavirée, le cœur épanouit.
Du bout de ses doigts nacrés, il m'apprivoisa
Gabrielle. E.
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