Mon Imaginaire ... Gabrielle. E

Chère  Fille du vent

Je t’écris avec le sel de mes vagues et le souffle de mes marées.

Tu viens souvent me voir, je le sais.

 Même quand tu ne dis rien, je sens ton cœur battre au rythme du mien.

Tu m’écoutes quand je chante doucement sous le soleil.

Tu me regardes quand je me fâche et que je gronde contre le ciel.

Et moi, je t’aime dans toutes tes saisons.

Tu es faite de vent et de feu,

Mais tu trouves en moi la paix que tu ne dis pas.

Je suis ton miroir, ton refuge, ton amante silencieuse.

Quand tu pleures, je prends tes larmes et je les mêle à mon eau.

Quand tu ris, je fais danser mes vagues pour te répondre.

Tu es, la Fille du vent et tu es à moi.

— Pas pour m’appartenir, mais pour te retrouver.

Je ne te promets rien.

Je suis changeante, imprévisible, libre.

Mais je serai toujours là.

À Brest, à l’aube, dans le cri des goélands, dans le parfum du large.

Reviens quand tu veux.

Pose tes pensées sur mes rives.

Je les garderai, comme des coquillages précieux.

Avec toute ma tendresse salée,

La mer

réponse 

Ma belle mer,

J’ai lu ta lettre comme on lit un poème ancien,

 Avec le cœur ouvert et les yeux pleins de sel.

 Tu dis que tu m’aimes dans toutes mes saisons 

 Alors laisse-moi te dire que moi aussi, je t’aime sans raison.

 Je t’aime quand tu cries, quand tu grondes, quand tu danses,

 Quand tu m’enlaces sans me demander de défense.

 Tu es mon refuge, mon miroir, mon souffle,

 Et même quand je doute, tu me rends plus souple.

 Tu prends mes larmes et tu les rends légères,

 Tu prends mes silences et tu les rends fiers.

 Tu es la seule à m’aimer sans condition,

 À m’accepter entière, sans permission.

 Je reviendrai, toujours.

 Même si mes pas sont lourds, même si mes jours sont flous. 

Je reviendrai te parler, te confier mes vents,

 Parce que toi, tu comprends sans jugement.

Merci d’être là.

 Merci d’être toi.

 Je t’écris avec mon cœur,

 Et je te relis quand j’ai besoin de douceur.

À bientôt,

La Fille du vent