Chant d’oiseaux
Chant d’oiseaux
Le ciel est encore bleu nuit,
Mais la terre respire déjà.
Un voile de givre
Recouvre les champs,
Les toits, les branches nues.
Dans ce silence cristallin,
Un premier chant s’élève
Clair, tremblant,
Comme une goutte suspendue
Au bord d’une feuille gelée.
Les oiseaux, plumes gonflées de froid,
Se posent sur les fils, sur les rameaux figés,
Et donnent voix à l’aube qui hésite.
Leurs trilles fendillent l’air,
Dessinent des arabesques sonores
Dans la blancheur du matin.
Chaque note est une étincelle,
Chaque souffle, un feu minuscule
Contre le gel. Le soleil, timide,
Effleure l’horizon, et les ombres
Comme des chats frileux s’étirent.
Je reste là, immobile,
À l’écoute du givre qui craque,
Du chant qui s’élève,
De la vie qui recommence dans le froid.
Gabrielle. E.
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